Et si l’énergie éolienne n’était pas aussi douce, propre et positive que l’on veut bien nous le dire?
Rubresus renverse les stéréotypes des bien-pensants à propos d’une énergie que l’on nous présente comme le parangon des énergies renouvelables. A l’heure où plusieurs pays européens ont annoncé la suspension voire l’arrêt de leur programme éolien, Rubresus met les choses au point…
Les promoteurs, leurs représentants et ambassadeurs publics relayés par les médias vantent à longueurs d’articles les éoliennes industrielles. Energie douce, énergie propre, énergie positive, …, de beaux discours qui discours dissimulent la face cachée de cette énergie malfaisante pour les riverains. Les articles publiés par La Dépêche (26 février 2015), l’Indépendant (21 janvier 2015) à propos de projets éoliens à Cuxac d’Aude, nous amènent à intervenir dans le débat et à solliciter un droit de réponse afin de faire valoir les points de vue des riverains en toute équité.
Energie douce ? Les éoliennes industrielles dont la vitesse périphérique en bout de pales avoisine 250 km/h sont des sources d’émissions sonores (bruits et infrasons) dont des impacts négatifs sur la santé sont bien décrits par les autorités médicales et sanitaires : maux de tête, insomnie, angoisse, malaises, tachycardie, … D’où les recommandations émises à propos des distances minimales de 1500 m par l’Académie de Médecine en France (206) ainsi que par les études des docteurs Pierpont (2010), Janssen et Vos (2011) et Pedersen (2012). Aux USA et en Finlande, la distance minimale entre éoliennes et habitations est de 2000 m et 1500 m en Allemagne. En France, à Cuxac d’Aude notamment, une centrale éolienne (100 mégawatts) va être installée à 500 m d’habitations dans le secteur urbanisé des Garrigots, avec la bénédiction des élus locaux et des autorités. Le préfet qui avait refusé le permis de construire pour protéger une espèce avicole (Butor étoilé), autorise maintenant l’implantation d’éoliennes à 500 m de riverains, espèce animale de moindre intérêt semble-t-il. Le maire de Cuxac d’Aude, lui, se frotte les mains devant la manne financière promise tout en reconnaissant que la mauvaise configuration du site impose de mettre les éoliennes à 500 m des habitants. Roland Courteau, sénateur PS narbonnais, s’en réjouit également et annonce qu’il va se battre jusqu’au bout pour que la distance de 1000 m de la proposition de loi du Sénat soit ramenée à 500 m (La Dépêche 26 février 2015), au mépris de la santé des riverains et des règles démocratiques. Voilà un premier point très négatif des éoliennes industrielles.
Energie propre ? Pas si sûr, car des problèmes de corruption entourent des projets éoliens, au point que le Service Central de Prévention de la Corruption a été saisi et que des condamnations d’élus ont même eu lieu. Les chiffres et profits financiers annoncés sont élevés, voire presque indécents. Une centrale 100 MW (4 ou 5 éoliennes comme celle prévue à Cuxac d’Aude), peut rapporter près de 700 000 euros/an, distribués en profits pour les investisseurs et en recettes fiscales pour l’Etat, les intercommunalités, d’où beaucoup de convoitises, de quoi faire tourner des têtes et faire passer au second plan la santé et le cadre de vie des riverains et administrés. Cerise sur le gâteau, cette manne est alimentée par les ménages soumis à la taxe CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité), prélevée par EDF sur leur facture pour un montant de 19,5 euros les 1000 kWh, soit 20 à 200 euros/an par foyer. 29 millions de ménages y sont soumis. A cause de l’éolien, les consommateurs paient l’énergie électrique bien plus cher dans cette période économiquement très difficile pour eux. Par contre, le profit maximum est assuré aux promoteurs grâce à un tarif privilégié d’achat du kWh produit (84 € les 1000 kWh) très supérieur à celui du kWh de base. Voilà le deuxième point très négatif de l’éolien industriel. Pour les riverains, les centrales éoliennes sont des territoires à énergie négatifs.
Energie positive ? Les autres points négatifs de l’éolien industriel sont les nuisances visuelles (nuit et jour), la défiguration de nos paysages et dépréciation du patrimoine. De plus, la production d’électricité par les éoliennes étant intermittente, elle oblige une compensation par les énergies fossiles (pétrole, charbon) et nucléaire. Où est alors le bénéfice ? Les ressources renouvelables ne couvrent en réalité que quelques pour cent des besoins du territoire. Ainsi, l’autosatisfaction du sénateur quant au territoire à énergie positive devrait être plus mesurée eu égard aux impacts négatifs des centrales éoliennes sur les riverains.
Article du 13 mars 2015 | Aucun commentaire