Mise au point sur les travers controversés de l’aérodrome de Narbonne, un article qui analyse les risques.
Cet article en premier, a été adressé aux lecteurs du journal papier ” l’Indépendant”.
Rubresus critique sans ambages, l’aérodrome de Narbonne qui dans un précédent article de journal, tentait d’émouvoir le public. Mais les habitants riverains déjà lourdement mis à contribution, tant au niveau des nuisances subies, qu’en terme de financement, ne s’en laissera pas compter!
Consultez donc cet article de journal… Rubresus y conteste une construction dangereuse qui ne doit pas voir le jour sur ce site classé “zone inondable”.
EDITION DU 04.03.2011
NARBONNE,” l’aérodrome et ses erreurs”.
Rubresus communique:
Les récentes complaintes au sujet de l’aérodrome de Narbonne, lues dans le journal “l’Indépendant” du 21 février 2011, n’ont pas attendries le collectif des riverains, ni l’association Rubresus.
Cela, pour la simple et bonne raison que ni la préfecture, ni la direction de l’aviation civile, ni même les collectivités territoriales locales, n’ont pris de mesure nécessaire qui aurait pu remédier aux nuisances sonores engendrées par les activités aéronautiques de loisirs.
Les planeurs sont abrités dans un hangar existant et leur mise au rebut n’est pas due aux intempéries mais à leur vétusté et obsolescence. Sur le plan financier, la crise générale affecte, tout naturellement, les activités onéreuses de loisirs aéronautiques et les gens aisés qui y ont accès.
Au-delà de cette compassion mal venue, la situation de l’aérodrome est le fruit d’erreurs accumulées depuis sa création.
Tout d’abord, construire un aérodrome au beau milieu du chenal d’évacuation des crues de l’Aude relève du profonde inconscience des conséquences, tant des demandeurs que des autorités. Les données de la DDE et de l’enquête publique de 2005 étaient pourtant explicites: le terrain est submersible par 1,75 mètres d’eau!!
Comment un tel terrain, classé en “zone inondable à aléas fort”, s’est-il retrouvé en zone constructible? C’est un peu tortueux, mais, très simple à comprendre.
Lors de l’examen du PLU de Narbonne au début des années 2000, le terrain d’aviation a été classé comme une “enclave aménageable” en pleine zone inondable, et ceci malgré l’avis défavorable du commissaire enquêteur.Mais une contre-étude a été immédiatement diligentée par la ville de Narbonne, et l’autorisation a été finalement accordée par les autorités!
De quel appuis, et relations privilégiées a bénéficié l’aérodrome? Bis repetita pour le permis de construire. Malgré une règlementation devenue très sévère pour les zones à risques, les autorités Audoises (préfecture et services d’Etat) ne se sont pas opposées à la demande de permis de construire d’un hangar de 600m2, nécessitant des milliers de m3 de remblais dans cette zone à haut risque et la mairie de Narbonne délivre fin 2008, le permis de construire du hangar.
Pendant ce temps, on exproprie, on démolit des habitations dans la même zone des Basses-Plaines, et on dépense des sommes colossales pour prévenir les risques.
Ce rappel historique interpelle sur les méthodes et relations entre les élus et responsables pour parvenir à ce résultat. La catastrophe de 1999, la tempête Xynthia, n’ont assurément pas ici servi d’exemples.
Au contraire, la municipalité Narbonnaise et la région n’hésitent pas à soutenir et financer une activité de loisir aéronautique onéreuse qui concerne une minorité de pratiquants et privilégiés, alors que les riverains-contribuables subissent de plein fouet les nuisances engendrées par l’aérodrome, qu’élus et autorités persistent à ignorer.