Pourquoi TDN n’est pas la bonne solution pour traiter ces effluents nitratés et radioactifs ?
C’est avec cette question fondamentale qu’André Bories a commencé son intervention devant les membres du CODERST du 13 Octobre dernier.
Le président de Rubresus a clairement exposé devant cette institution:
- l’absence d’urgence au traitement des bassins du fait de la capacité de stockage disponible
- la précarité du procédé TDN THOR :
- expérimental, car non testé avec effluents radioactifs réels de Malvési
- techniquement fragile : durée de traitement de quelques dizaines de secondes ne laissant pas de possibilité de confiner les gaz nocifs en cas de dysfonctionnement
- les impacts environnementaux et sanitaires des émissions atmosphériques massives (oxydes d’azote, ozone, DEHP phtalate et polluants organiques, émissions radioactives et particules
- la validité technique de l’alternative de traitement par extraction de nitrates (appliquée par AREVA) et ses avantages environnementaux : moindre pollution atmosphérique, en accord avec objectifs développement durable (préservation des ressources, réutilisation des déchets).
Grâce à cette démonstration, la demande d’autorisation d’exploitation a pu être fortement remise en question.
En effet, le résultat du vote des représentants du département au CODERST montre très explicitement le refus clair du projet TDN par les élus et les représentants. Hormis les votes du collège des administrations (7 votants) inévitablement dans le sens du préfet, les votes des représentants du département se répartissent en 6 NON, 5 abstentions et 5 OUI. Le résultat est sans appel : à la majorité de leurs voix, les représentants du département ne veulent pas du projet TDN.
Alors qu’il y a quelques mois, ce projet était une évidence pour certains, ce vote montre que le doute doit profiter au principe de précaution. Le Préfet doit maintenant prendre sa décision définitive. Il portera une lourde responsabilité en cas d’autorisation de l’exploitation du TDN. Au contraire, une décision sage et responsable consisterait à décréter un moratoire. Celui-ci permettrait d’examiner plus en détail des solutions alternatives plus respectueuses de l’environnement et de la santé des Narbonnais.
Article du 20 octobre 2017 | Aucun commentaire