TDN AREVA: José Bové soutient le moratoire et la voie alternative EDN
Invité par les très dynamiques Familles Papillons qui l’ont alerté sur les impacts du projet de traitement des effluents radioactifs et nitratés des bassins d’AREVA Malvési, le député européen José Bové et son assistante parlementaire Anne Lacouture sont venus lundi 10 juillet à la rencontre des collectifs et associations qui s’opposent au projet TDN de destruction des nitrates en four à charbon : RUBRESUS, COVIDEM et, bien évidemment, les Familles Papillons à l’intiative de cette rencontre.
Déjà familier du site de Malvési lors de sa précédente visite après le déversement de 30 000 m3 de boues radioactives (rupture de la digue des bassins de décantation en 2004), José Bové a cette fois découvert le site AREVA sous un nouvel angle.
Depuis l’oppidum de Montlaures, José Bové a parfaitement saisi la problématique des rejets du traitement TDN tant vis à vis de la pollution atmosphérique que des impacts économiques et sanitaires. En effet, la vue est saisissante : des dizaines d’hectares de bassins d’effluents (accumulés depuis plus de 50 ans) et l’énorme stock de boues classé Installation Nucléaire de Base sont situés au beau milieu des vignobles, des cultures céréalières et horticoles. Le tout se trouve aux abords immédiats de l’agglomération et des villages de Cuxac et de Moussan !
La crainte d’une installation rejetant des fumées chargées en oxydes d’azote, en quantités supérieures à celle d’un incinérateur d’ordures ménagères d’une ville de 200 000 habitants, en COV, benzène (cancérigène), phtalate (perturbateur endocrinien), en poussières ainsi qu’en éléments radioactifs présents dans les bassins prend tout alors tout son sens.
De plus, la consommation massive des ressources en eau en ces périodes de restriction, en énergie (charbon, gaz), les émissions massives de gaz à effet de serre ont soulevé la réprobation du député. Celui-ci prône un moratoire et manifeste son soutien à la voie alternative de traitement par extraction des nitrates, à moindres impacts environnementaux et en accord avec les objectifs de développement durable par réutilisation de l’acide nitrique obtenu à partir du nitrate.
S’en est suivi une réunion à Moussan où les interventions du député et les échanges avec le groupe ont permis d’envisager les prochaines actions: saisie de la Commission Européenne, des ministres français concernés, suites juridiques, projets de communication et de sensibilisation.
La venue de cette personnalité de premier plan pour ses luttes en faveur de la protection de l’environnement couronne les nombreux soutiens enregistrés par les associations opposées au projet TDN AREVA: motion du Conseil régional d’Occitanie, rencontre avec Eric Andrieu, député européen et courriers au préfet et ministre, motions des communes du Grand Narbonne (Sallèles d’Aude, Gruissan, Moussan, St Marcel, Coursan, Vinassan, Armissan, …), de la ville de Narbonne, de la filière viticole (Gérard Bertrand, CIVL, viticulteurs), du tourisme et de la population avec la pétition qui a réuni 10 000 signatures et les rassemblements populaires.
Article du 17 juillet 2017 | Aucun commentaire