Rubresus Association de protection et sauvegarde de l’environnement des Basses Plaines de l’Aude

AREVA Malvési: stupeur et tremblements…

Rubresus relaye le communiqué de presse du Collectif de Vigilance sur les Déchets de Malvési (CoViDeM) du 3/03/17

Stupeur et tremblements. Alors que les Narbonnais se sont déplacés en masse pour assister à la réunion d’information sur le projet de traitement de nitrates sur le site de Malvési, le CoViDeM (Collectif de Vigilance sur les Déchets de Malvési) s’étonne et s’indigne d’apprendre, de la bouche de la direction d’AREVA Malvési (Midi Libre du 01/03/2017), que les jeux seraient déjà faits : le CODERST rendrait un avis favorable ; le Préfet autoriserait ensuite l’exploitation du TDN (l’installation du Traitement Des Nitrates) THOR. Les premiers coups de pioche seraient prévus en septembre 2017 et la mise en service pour le deuxième semestre 2019 !

Faut-il en déduire qu’AREVA entend influencer voire se substituer aux autorités administratives et préfectorales ? La tentative de passage en force d’AREVA serait-elle une violente atteinte à l’Etat de droit ?

Le CoViDeM rappelle qu’il n’est pas une organisation antinucléaire mais un collectif d’associations et de citoyens soucieux de l’avenir du traitement des déchets de Malvési. Le procédé THOR que veut imposer AREVA menace la santé publique et l’environnement des Narbonnais.

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Bien que le directeur d’AREVA Malvési affirme que le procédé THOR n’est pas un incinérateur, le CoViDeM a en revanche constaté, sur la base des chiffres fournis par AREVA lors de l’enquête publique, que les rejets atmosphériques du projet THOR (NOx, COV, particules fines, …) seraient bien supérieurs à ceux d’un incinérateur d’ordures ménagères traitant les déchets produits par 200.000 habitants1.

Plus étonnant encore, en découvrant tardivement les conséquences désastreuses d’un “épisode cévenol” sur les bassins de stockage, AREVA veut faire croire à un intérêt soudain pour l’environnement et la sécurité. Mais personne n’est dupe. En effet, plutôt que de réduire son empreinte environnementale sur le site, AREVA continuera de produire de nouveaux déchets dans son projet d’extension de Comurhex 2, repoussant d’autant plus la résorption des bassins. Non seulement le traitement THOR ne sera pas la solution miracle pour se prémunir, du jour au lendemain, des effets graves de fortes pluies, mais en plus il produira une surpollution massive de l’environnement.

Ensuite, l’argument massue (pour les élus) d’AREVA concernant les emplois ne convainc en réalité personne : en effet, nous avons des interrogations légitimes sur la notion de “création d’emplois” sur le site dans un contexte de restructuration massive du groupe AREVA et dans le contexte social actuel très tendu à Malvési dont les médias se font l’echo. D’autre part, que pourraient peser ces éventuelles créations d’emplois face aux emplois du tourisme et de l’économie viticole dans la narbonnaise qui seraient directement menacés par le projet THOR ?

En se mettant au-dessus des procédures administratives, en traitant avec mépris les inquiétudes légitimes de la population, en écartant d’un revers de la main la viabilité de solutions alternatives crédibles, en se découvrant un intérêt soudain pour la sécurité et l’environnement avec son procédé THOR, AREVA se révèle n’être en réalité qu’un entrepreneur pollueur, soucieux de ses intérêts économiques plutôt que de la santé du public, de nos ainés, de nos enfants, des Narbonnais.

Collectif de Vigilance sur les Déchets de Malvési

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1 Informations tirées du rapport activité SITA/Ocréal 2014, incinérateur Lunel-Viel


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